21 March 2017

Véganes - Revue contreculturelle

J'ai bien hiberné.
Je pense que ça s'est remarqué dans les échos de mes silences. 
Après une année 2016 douloureuse qui avait pris racine déjà en 2015, il a fallu du temps pour débroussailler la tête et les émotions. Le genre d'évolution qui ne termine jamais vraiment, mais certaines périodes sont plus intenses que d'autres. 
Il me fallait passer du temps dans ma caverne, faire le gros dos au monde et regarder mon nombril un peu.

Pendant ce temps, plein de nouvelles sont arrivées dans le monde végane, j'ai raté beaucoup de rendez-vous, j'ai accumulé des débuts de brouillon qui s'oublient et osé rêver de quelques ambitions. Mais aussi, ma boîte au lettres m'a offert de belles choses.


En ce jour de printemps, je sors donc le nez de ma caverne, et commence à vous dire bonjour, vous m'avez manqué, en vous parlant d'une magnifique revue qui est venue se mettre sous mon nez. 

Les éditions La Plage m'ont envoyé le tout premier numéro de Véganes, revue bi-annuelle créée il y a par un collectif montréalais. Et c'est un coup de coeur immédiat.
Elle est belle! Elle est pensée, réfléchie, complète, elle se donne des airs de mook et elle sent bon - oui, c'est important pour moi.


Dès les premières lignes, la réflexion n'est pas limitée, la revue utilise le féminin par défaut. Le genre de détail qui n'en est pas et qui me séduit. Les angles sont variés, le véganisme est ici philosophique, militant, sociologique, littéraire, familial, cuisiné, historique, écolo et féministe. Pour commencer.

Je pense que cette revue va être commentée sur toute la blogosphère végane, je ne vais donc pas trop m'étendre, mais je vais parler de la section qui m'a attirée en premier: le dossier Génération végane, où il est question d'enfants qui grandissent, d'adolescence, de grossesse, de non-désir d'enfant, d'éducation...

Là où j'ai grandi, on dirait que j'ai été "déçue en bien", ici je dis que j'ai été épatée. Ce dossier dépasse mes attentes. Que ça fait du bien de lire des articles qui vont plus loin que les simples considérations nutritionnelles, qui s'intéressent aux gens et à leur diversité, qui envisagent les envies qui divergent. 
Dans le choix des lectures pour les petits véganes, j'ai reconnu des familiers dont j'avais d'ailleurs déjà parlé ici de certains, mais j'en ai découvert d'autres, ce qui est toujours un plaisir.


Dans l'article Petit guide de survie pour ados véganes, j'ai apprécié que l'on parle aussi de respect et de fat shaming. J'ai aimé découvrir d'autres familles véganes, dont trois portraits sont présentés. J'ai encore plus envie de lire le livre de Carol J. Adams sur La Politique sexuelle de la viande. J'ai... encore quasi tout à lire, mais j'ai soudain eu envie de vous en parler tout de suite.

Foncez vous la procurer, Véganes est belle, elle est vivante, elle réfléchi dans le respect, elle est dans le progrès et la justice, elle est quotidienne et philosophique. Et elle rend belles les personnes qu'elle y présente.

Je vous laisse, je dois retourner la lire, à l'entrée de ma caverne.

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